Je questionne notre pouvoir d’accepter et de transmettre
les souvenirs et leurs images. Ceux que l’on refuse,
ceux que l’on garde, inconsciemment ou volontairement.
Ceux qui résistent incarnés dans des objets. Ceux qui
ne persistent que par des mots.

Mes recherches abordent la nécessité de mémoire et
la transmission de l’héritage familial et culturel. Je joue avec
le vide et la saturation pour souligner l’absence ou la récurrence des traces du passé. La répétition compulsive des objets, la litanie, le rituel, les images d’archives
tentent de combler les manques. Au sein de ces formes même, l’oubli, la disparition, l’effacement insistent sans cesse sur ce besoin de lacunes et de failles qui permettent la construction des récits personnels et historiques.

Cet ensemble d’œuvres marque un premier cycle dans mon travail, marqué par la mort de mon père. Ce temps a été celui
de l’apprentissage, de l’acceptation du deuil et de l’ouverture.